Se détendre entre médina et nature, le temps d’un week-end
Vous rêvez d’un week-end au grand air, tout en ayant le loisir de vous balader dans une ville authentique et historique ?
Meknès offre un autre regard sur les villes impériales et de nombreuses possibilités de découvertes. Des merveilles d’architecture y côtoient des trésors d’ingéniosité, tous témoins de la grandeur du sultan alaouite Moulay Ismaïl, qui, au XVIIème siècle, a fait de Meknès sa capitale. Et si la médina possède bien des occasions de s’émerveiller, ses jardins et sa campagne vous inviteront à une détente instantanée.
Aujourd’hui, Meknès attire en nombre des visiteurs des quatre coins du royaume lors de différents événements. Le très renommé SIAM, Salon International de l’Agriculture au Maroc, est l’occasion parfaite d’en savoir plus sur ce secteur économique stratégique et de visiter la cité ismaélienne. Le FICAM, Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès, le Festival International de Volubilis des Musiques Traditionnelles du Monde ou encore le Festival National des Arts de la Rue sont également des rendez-vous qui sauront vous divertir en famille ou entre amis.
Pour débuter votre périple meknassi, rendez-vous devant l’une des plus belles portes du Maroc, Bab Mansour El Aleuj. Représentant l’un des emblèmes de la ville impériale de Meknès, elle ouvre sur la Kasbah. Remarquable par ses larges proportions et son décor alliant zelliges, calligraphies et arcs élégants, cet ouvrage commandité par le sultan Moulay Ismaïl a été achevé sous le règne de son fils Moulay Abdallah en 1731.
Cité-jardin aux belles portes, Meknès est ceinte de remparts ponctués d’imposants accès comme Bab Berdaïne, porte monumentale de la muraille ouest ou Bab El Khemis, ouvrant sur l’ancien Mellah. Érigée au XIème siècle, elle est l’unique vestige du quartier Madinat Riad El Anbari. Pour admirer confortablement les remparts, rien de tel qu’une balade en calèche.
Ces équipages stationnent en nombre près de Bab Mansour, de la place Lalla Aouda ou encore du Mausolée Moulay Ismaïl. Dernière demeure de l’iconique sultan, ce sanctuaire présente une succession de salles et de cours à la grande sobriété. Jouant les contrastes, l’antichambre, qui précède la salle funéraire, est dotée d’un décor particulièrement raffiné.
Dans cet espace, vous remarquerez la fontaine au cœur d’une étoile à huit branches en zelliges. Typique de l’architecture de l’époque, cette pièce arbore des colonnes de marbre provenant du site archéologique de Volubilis. Dans la salle funéraire où reposent le sultan, sa première épouse, son fils Moulay Ahmed Al Dahbi ainsi que le sultan Moulay Abderrahmane, vous découvrirez également un arbre généalogique de la dynastie alaouite.
En longeant les remparts, vous apercevrez une place et un petit pavillon reconnaissable par son couronnement de tuiles vertes. Le Pavillon des Ambassadeurs, dit « Koubat Al Khayatine » a été érigé afin que le sultan Moulay Ismaïl puisse recevoir dignement les émissaires étrangers venus, à grands renforts de cadeaux, discuter avec lui de questions politiques, négocier des accords économiques ou encore des promesses de libération de prisonniers. Très justement, ce pavillon avoisine Habss Qara, la prison des Chrétiens sous le règne du sultan. Pétri de légendes, cet édifice est aujourd’hui ouvert au public et accueille sous ses larges arcs des expositions temporaires.
Toujours sur les traces du sultan alaouite Moulay Ismaïl, la visite se poursuit avec Sahrij Souani, Dar El Ma et Heri Souani. Imposante fosse de 4 hectares destinée à fournir de l’eau à la ville, même en temps de guerre et de sécheresse, Sahrij Souani ou « le Bassin de l’Agdal », fait partie des réalisations majeures du sultan Moulay Ismaïl. Siège de distribution de l’eau, Dar El Ma alimentait les jardins, les mosquées, les hammams, les fontaines… Ici, imaginez-vous dans chaque salle voutée, avec une noria, grande roue à godets, qui était actionnée par des animaux. Juste à côté, Heri Souani permet de mesurer l’envergure des projets du sultan Moulay Ismaïl.
À la fois grandioses et riches en histoire, ces ruines rassemblent les écuries et le grenier à blé. Ces murs épais de 4 à 7 mètres d’épaisseur révèlent l’ingéniosité des bâtisseurs de l’époque. Tout y a été pensé pour que les denrées alimentaires puissent être conservées durant de longues années en cas de siège. Autrefois bien plus étendues, les Écuries Royales ont accueilli plus de 12 000 chevaux.
Environnement particulièrement agréable pour faire une pause après vos visites, prenez place sur un banc face au lac artificiel ou rendez-vous aux alentours de Bab Naoura pour savourer une boisson.
À ne pas manquer : le Musée de la Poterie Rifaine. Aménagé dans le Borj Belkari, bastion alaouite construit au début du XVIIIème siècle, ce musée présente une collection de céramiques rifaines depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Toujours sur l’avenue Zine El Abidine, le Complexe artisanal permet de faire des achats et de renouer avec le savoir-faire ancestral de nos maâlems en emportant à la maison un souvenir de Meknès.
Pour débuter en douceur votre balade dans la médina, vous prendrez le départ place El Hedime, après un petit-déjeuner copieux sur l’une des terrasses panoramiques. Vous pourrez y goûter des R’ghayefs fourrés aux amandes. Au bout de cette large esplanade, vous trouverez le musée Dar Jamaï, un espace culturel très apprécié de la cité. Cette élégante demeure de la fin du XIXème siècle abrite une riche collection d’objets historiques.
À la sortie, vous continuerez votre route vers la Grande Mosquée qui a été bâtie par les Almoravides au XIIème siècle en prêtant notamment attention à ses portes, coiffées d’auvents sculptés.
À proximité, vous découvrirez la médersa Bou Inania dont la construction s’est achevée en 1351. Petite sœur de l’école qui porte le même nom à Fès, elle est un bel exemple de l’architecture mérinide. De sa terrasse, il est agréable d’observer la vie alentour, son dôme à nervure et le toit de la Grande Mosquée voisine. Enfin, à quelque pas de là, en allant vers la rue des menuisiers, ne manquez pas de visiter la mosquée Nejjarine qui remonte au Xème siècle.
Baladez-vous à travers les ruelles aux murs jaunes et admirez les portes aux tons marrons, typiques de la médina de Meknès, en allant vers les souks. Tirant son nom de la coupole de la médersa, le quartier Qobbat Essouk rassemble des rues marchandes dont les noms rappellent leur destination originelle, Attarine (vendeurs d’épices), Sebbaghine (teinturiers), Sekkakine (selliers). Très fréquentées, vous y trouverez encore diverses boutiques traditionnelles. Dans certaines, il est d’ailleurs toujours possible d’observer le travail du damasquinage.
En remontant Sekkatine, à hauteur de Bab Berrima, en direction de Bab Jdid, vous découvrirez Kissariat Souk Jdid, un petit marché couvert dédié à la vente de tissus d’ameublement et d’étoffes pour la confection de caftans.
En remontant Sellanine, vous traverserez un passage parmi les anciennes machines à coudre. Derrière Bab Rahba, Haddadine réunit ferronniers, quincailliers et forgerons. Le souk des potiers est lui, situé à l’entrée du marché couvert de Lahdim, une bonne adresse pour acheter des tajines. Imposante porte en chicane, Bab Jdid abrite sous ses voûtes quelques échoppes d’instruments de musique traditionnels tels que luths, rababs et bendirs.
Juste à côté, la visite de la Koubba de Sidi Mohammed Ben Aïssa, connu sous le nom de Sheikh el Kamel, vous permettra de rendre hommage au Saint patron de la cité et fondateur de la confrérie des Aïssaoua. De nos jours, le mausolée est encore visité par de nombreux pèlerins et vibre régulièrement aux sons des cérémonies qui s’y déroulent.
En fin de journée, dirigez-vous vers le jardin El Haboul afin de goûter à l’ambiance relaxante de ce lieu et de ses environs. Il fait partie de ces endroits où il est bon de flâner en famille.
Au coucher du soleil, installez-vous comme nombre de Meknassis sur les terrasses de la place El Hedime et profitez-en pour vous divertir de ses animations traditionnelles – conteurs, charmeurs de serpents, jeux forains.
À ne pas manquer : n’hésitez pas à parcourir le marché couvert jouxtant la place El Hedime pour vous ravitailler en fruits secs, pâtisseries, friandises colorées ou encore olives dont la large variété fait la réputation de la région.
Situé à la sortie de la ville, le Haras National de Meknès figure parmi les plus grands haras de toute l’Afrique du Nord. Haut lieu de préservation des races Barbe et Arabe-Barbe, il est sous la responsabilité de la Société Royale d’Encouragement du Cheval (SOREC) depuis 2011. Créé en 1912, il constitue le plus ancien haras national. Entouré d’une muraille, il s’étend sur une superficie de 67 hectares dont une large partie est occupée par l’hippodrome. Classé patrimoine historique de la cité, c’est donc dans le respect architectural du site qu’il a été doté de nouvelles installations.
Il a aujourd’hui la particularité d’abriter la seule jumenterie du Royaume, destinée à la reproduction des chevaux. Chers à la cité impériale, les chevaux permettent de découvrir les paysages magnifiques et verdoyants qui s’étendent à perte de vue autour de Meknès. Au départ d’un club équestre et accompagné d’un guide officiel qui connait parfaitement bien la région, offrez-vous une randonnée hors des sentiers battus.
Offrez-vous une véritable escapade dans le temps en prenant la route pour Volubilis, le site archéologique le plus remarquable du Royaume. Inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, les vestiges de cette ville témoignent de la présence de plusieurs civilisations. L’occasion exceptionnelle de flâner entre les colonnes d’un forum romain, de pénétrer dans une basilique et d’admirer de riches demeures antiques. À l’intersection des principaux axes de la cité se dresse l’imposant Arc de Triomphe élevé au IIIème siècle en l’honneur de l’empereur romain Caracalla. Reconstitué pour en apprécier toute la grandeur, il devait autrefois être surmonté d’un char tiré par 6 chevaux.
Autres étapes incontournables du site, l’huilerie reconstituée, la Maison au Cortège de Vénus et ses illustrations mythologiques et la Maison d’Orphée dont la superbe mosaïque vous donne un aperçu des animaux présents dans la région, il y a plus de 2000 ans. Depuis 2013, Volubilis a l’avantage d’être dotée du premier centre d’interprétation d’un site archéologique au Maroc. Sur ses 1300 m2, vous aurez l’occasion de mieux comprendre les vestiges.
Depuis Volubilis, vous apercevrez un autre site remarquable de l’arrière-pays meknassi, Moulay Idriss Zerhoun. Juchée sur les hauteurs, cette ville blanche est le berceau de la dynastie Idrisside. Nichée au fond du vallon, une zaouïa renferme le tombeau d’Idriss Ier, fondateur de la dynastie des Idrissides. Cette cité spirituelle a également la particularité d’abriter l’unique minaret circulaire du pays. En arpentant les escaliers et ruelles menant en haut du quartier de Khyber, vous atteindrez une terrasse offrant une vue panoramique sur toute la ville et ses environs.
Effet spectaculaire garanti !